L'art du lâché prise

Pendant mes 5 mois de stage, j'ai vécu pas mal de choses. Bonnes ou mauvaises. Comme dans tous boulots j'imagine.
J'ai rencontré des journalistes et des clients, certains adorables, d'autres indifférents, et d'autres désagréables.
J'ai eu des dossiers amusants, relativement faciles à placer dans les magazines, d'autres carrément improbables et même génants, sans compter ceux qui ne m'intéressaient pas et dont les clients étaient ultra exigeants.
Ma patronne a été sympa, amusante, mais aussi dure et méchante. Ca n'a pas toujours été rose, j'ai même parfois pleuré à cause de réflexion indélicates et parfois injustifiées.
Quand mon stage s'est terminé, j'étais soulagée et contente d'avoir du temps pour moi, pour des vacances, pour mes ami(e)s et ma famille. J'étais un peu triste de quitter certaines personnes de l'agence, mais mon sentiment le plus fort a quand même été le soulagement.
Oui j'ai appris beaucoup, j'ai sans doute grandi, j'ai eu des contacts intéréssants, mais la charge de travail et la pression constante ne sont pas faciles à gérer, surtout à 22 ans, pour une première véritable expérience professionnelle.

Aussi, quand mon ex patronne a eu besoin de moi début mars, j'ai beaucoup hésité. Mes 3 semaines de vacances m'ont fait un bien fou, ça m'avait beaucoup manqué, j'ai eu du temps pour moi et j'allais de nouveau m'engager pour X temps dans une agence ou la vie privée n'a pas sa place? Dur dur... En même temps, c'est intéressant comme expérience, pour le CV c'est toujours bien et ça fait des sous.
C'est pour ça que j'ai dit oui. Mais pas longtemps. 1 mois, à la rigueur 2. Parce que faire 60h par semaine sous la pression, sous les remarques parfois désobligeantes et pour pas beaucoup de sous, ça va bien...
Je ne dis pas que ma patronne est un monstre, elle peut parfois être adorable, et cool, elle nous offre souvent des déjeuners et des petits cadeaux, mais ça ne suffit pas à effacer toutes ses heures de travail dans la trouille de se faire engueuler pour une bêtise, de faire des courses persos sans rien dire ou de s'en prendre plein la tronche si un client n'est pas satisfait...

Sauf que là, je m'en fiche. Je ne suis plus stagiaire, elle a besoin de moi et non l'inverse, je ne vais donc pas me laisser faire comme cet hiver. Si ça râle, tant pis. Si ça menace, très bien, au revoir et merci.
D'où le titre de mon article : l'art du lâché prise.
Ce stage m'aura appris pas mal de chose à ce niveau là, et c'est pour ça que j'ai accepté de revenir à l'agence quelques temps. Je prend les choses avec plus de distance et ça fait du bien! La pression c'est fini.

Comments

[Catz]

Je me retrouve dans tes dires
Il n'est pas tendre le monde du travail, encore plus dur pour une reveuse idéaliste comme moi

Bises
Catz

[lili]

Tu sais ce que j'en pense, moi :)